Contes, mondes et recits – Retour sur la 9ème édition

11 et 12 juillet 2022

Quatre thèmes en résonnance avec la programmation du Festival

Ouverture

Avec les interventions de : Paul Rondin, directeur délégué du festival d’Avignon ; Agnès Troly, directrice de la programmation, Festival d‘Avignon ; Catherine Courtet, responsable scientifique, département sciences humaines et sociales, Agence nationale de la recherche ; Thierry Damerval, président directeur général, Agence nationale de la recherche

Il était une fois

Comment faire récit du monde ? Bien avant les mots, les sons perçus par les bébés sont autant d’histoires qui lient à jamais l’émotion et la voix, et la perception du monde aux récits que l’on en fait. Le droit international propose un ordonnancement du monde, institue les relations entre les Etats et entre les peuples. Les contes cruels suscitent l’effroi et l’obéissance quand ils s’allient aux arts de gouverner. Nourri des cataclysmes culturels, politiques et esthétiques de l’histoire du Nouveau Monde, le merveilleux des écrits surréalistes ouvre à la perception moderne des lieux où les temporalités et les réalités s’entrechoquent.

Animation :  Frédéric Sawicki, professeur, science politique, Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne (responsable du projet L’engagement citoyen et professionnel des enseignants français, financé par l’ANR) ; Caroline Callard, vice-présidente recherche, directrice d’études, EHESS, histoire moderne, membre du CéSor (Centre d’études en sciences sociales du religieux, UMR 8216 – EHESS/CNRS)

Avec la participation de : Simon Falguières, metteur en scène ; Samantha Besson, professeure, titulaire de la chaire Droit international des institutions, Collège de France & professeure de droit international public et de droit européen, Université de Fribourg, Suisse ; María del Pilar Blanco, professeure associée, littérature d’Amérique latine, Faculté de Langues médiévales et modernes ; The Oxford Research Centre in the Humanities (TORCH), Université d’Oxford, Royaume-Uni ; Manuela Filippa, docteure en psychologie, collaboratrice scientifique à l’Université de Genève, professeur de psychologie de la musique à l’Université et au Conservatoire de la Vallée d’Aoste, Italie ; Patrick Boucheron, professeur, histoire, titulaire de la chaire Histoire des pouvoirs en Europe occidentale XIIIe-XVIe siècle, Collège de France

Avec les interventions de : Thierry Damerval, président directeur général de l’Agence nationale de la recherche ; Françoise Nyssen, présidente du Festival d‘Avignon ; Christophe Prochasson, président de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) ; Antoine Petit, président directeur général du Centre national de la recherche scientifique (CNRS)

Fiction, féérie et réel

Si le conteur conduit le récit, au théâtre c’est souvent le regard mobile du public ou la mise en scène qui dirige la narration. Le point de vue détermine la perception et l’interprétation des évènements. Mais quand les perspectives sont multiples, ce sont aussi les vérités qui se multiplient. A la fin du XIXe siècle, pour Livingston, Karen Blixen ou Hemingway le continent africain est l’Eden perdu : est-ce que ce rêve qui a guidé les explorateurs et les colonisateurs est aujourd’hui celui qui enferme la nature loin de ses habitants ? Les monstres et les sirènes peuplent les imaginaires en incarnant la peur des lointains. Flux sonores, traces imprimées ou figées sur la pierre, comment saisissons-nous le sens des mots ? Comment nous transportent-ils dans un monde de sens ? Comment la connaissance du sommeil éclaire-t-elle le lien entre activité cérébrale, cognition et conscience ?

Animation : Mireille Besson, directrice de recherche CNRS, psychologie cognitive et neuroscience, Aix-Marseille Université (responsable du projet MUSAPDYS – Influence de l’apprentissage de la musique sur le traitement des aspects temporels du langage et sur la remédiation de la dyslexie, financé par l’ANR) ; Cédric Enjalbert, rédacteur en chef adjoint, Philosophie Magazine ; Sylvaine Guyot, professeure, Université de New York ; Françoise Lavocat, professeure, littérature comparée, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, membre sénior de l’Institut universitaire de France (responsable du projet HERMÈS – Histoire et théories des interprétations, financé par l’ANR ; Pierre Singaravélou, professeur, histoire contemporaine, King’s College London (Royaume-Uni) et Université Paris 1 – Panthéon-Sorbonne

Avec la participation de : Kirill Serebrennikov, metteur en scène ; Massimo Fusillo, professeur, littérature comparée et théorie littéraire, Université de L’Aquila Academia Europaea (Italie), président du Research Committee on Literature Arts Media (CLAM) de l’Association internationale de littérature comparée ; Guillaume Blanc, maître de conférences, histoire contemporaine, Université Rennes 2, chercheur associé au Centre Alexandre-Koyré (UMR 8560) et à l’unité de recherche Les Afriques dans le monde (UMR 5115), membre junior de l’Institut universitaire de France (membre des projets CornAfrique – Ecrire l’histoire de la Corne de l’Afrique (XIIe-XXIe siècle) : textes, réseaux & sociétés – et Govenpro – L’histoire du gouvernement de l’environnement par la propriété – fin XVIIIe siècle-présent, Europe, États-Unis, mondes coloniaux et post-coloniaux – et coordinateur du projet PANSER – Patrimoine naturel aux suds : une histoire globale à échelle réduite – financés par l’ANR) ; São Luís Castro, professeure, psychologie cognitive et neuropsychologie, Université de Porto, Portugal ; Thomas Andrillon, chercheur à l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), membre du Centre pour les pathologies du sommeil de l’Institut du cerveau (Hopital Pitié-Salpêtrière), chargé de recherche au Centre for Consciousness and Contemplative Studies (Monash University, Melbourne, Australie) ; Georges Vigarello, historien, directeur d’études EHESS

Changer d’histoires ?

Comment échapper à l’inévitable ? Pour se sauver, Iphigénie demande qu’on l’oublie et qu’on ne raconte plus son histoire. Elle sort du jeu, oppose le juste et la responsabilité au mensonge et au meurtre. La promesse des princes grecs de porter secours à Hélène, l’obéissance aux dieux, le destin ou encore la préservation de la paix : les arguments qui justifient le sacrifice, les conflits ou la violence sont changeants. Les récits gouvernent les peuples, justifient les guerres ou contiennent la tyrannie. Les mythes, les tragédies, imités, détournés, interprétés sans cesse se transforment pour raconter le présent. Les rêves éveillés ou endormis nourrissent nos émotions et nos créations pour inventer une idée nouvelle ou stimuler la résolution de problème.

Animation : Mireille Besson, directrice de recherche CNRS, psychologie cognitive et neuroscience, Aix-Marseille Université (responsable du projet MUSAPDYS – Influence de l’apprentissage de la musique sur le traitement des aspects temporels du langage et sur la remédiation de la dyslexie, financé par l’ANR ; Cédric Enjalbert, rédacteur en chef adjoint, Philosophie Magazine ; Valérie Hannin, directrice de la rédaction, L’Histoire ; Paulin Ismard, professeur, histoire grecque, Aix-Marseille Université, membre de l’Institut universitaire de France ; Grégoire Mallard, professeur, anthropologie et sociologie, directeur de la recherche, Institut de hautes études internationales et du développement, Genève (Suisse) (responsable du projet Bombs, Banks and Sanctions, financé par le Conseil européen de la recherche-ERC) ; Clotilde Thouret, professeure, littérature générale et comparée, co-directrice de l’axe PROPIS (Politique, presse, idées, sociétés), Université de Lorraine (co-responsable du projet La haine du théâtre, Labex OBVil – Observatoire de la vie littéraire, financé par le Programme d’investissements d’avenir 

Avec la participation de : Anne Théron, metteuse en scène ; Carole Boidin, maître de conférences, littérature comparée, Université Paris Nanterre ; Enrico Medda, professeur, langue et littérature grecques, Université de Pise, membre de l’Accademia dei Lincei, Italie ; Irène Herrmann, professeure, histoire contemporaine, Université de Genève, Suisse ; George E. Marcus, professeur émérite, science politique, ancien professeur à Williams College (États-Unis) ; Olivier Morin, chargé de recherche, CNRS, chercheur à l’Institut Max-Planck de science de l’histoire humaine, Iéna ; Isabelle Arnulf, professeure, neurologie, Institut du cerveau, Sorbonne Université

Raconter aujourd’hui

De la bulle du Mississipi des années 1720, au Krach de 29 ou aux subprimes de 2008, les crises financières nourrissent de leur force épique contes, films, pièces de théâtres ou chansons, désamorçant le caractère tragique de ces évènements. Mais les fictions peuvent également être mobilisées pour promouvoir ou contester un système économique ou sa rationalité, et nourrir tant l’interprétation du réel que les décisions. Comment la fiction se nourrit- elle de faits avérés et du quotidien ? Comment contribue-telle à modifier notre perception de l’actualité et du présent ? Questionner la frontière entre la fiction et le réel permet aussi d’explorer les déterminants de nos formes de raisonnement, de nos choix, de nos croyances.

Animation : Laëtitia Atlani-Duault, directrice de recherche IRD, anthropologie, IRD-INSERM-Université Paris V, présidente de l’Institut Covid-19 Ad Memoriam (Université de Paris, IRD), directrice d’un centre de recherche d’excellence de l’OMS sur les crises sanitaires et humanitaires (responsable du projet TractTrust – Tracking trust and suspicion: Analysis of social media to assist public health responses to Covid-19, financé par l’ANR) ; Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, titulaire de la Chaire Histoire des pouvoirs en Europe occidentale XIII-XVIe siècles ; Sébastien Chauvin, professeur associé, sociologue, Université de Lausanne (Suisse) ; Pierre-Cyrille Hautcoeur, directeur d’études à l’EHESS, économiste et historien, professeur à l’École d’économie de Paris (responsable du projet HBDEX et membre des projets SYSRI et COLECOPOL financés par l’ANR, responsable du projet D-FIH – Équipement d’excellence, financé par le premier Programme d’investissements d’avenir) ; Tiphaine Karsenti, professeure, études théâtrales, Université Paris Nanterre (responsable du projet – Registres de la Comédie-Française 2, financé par l’ANR) ; Françoise Lavocat, professeure, littérature comparée, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, membre sénior de l’Institut universitaire de France (responsable du projet HERMÈS – Histoire et théories des interprétations, financé par l’ANR

Avec la participation de : Olivier Py, auteur et metteur en scène, directeur du Festival d’Avignon ; Alison James, professeure, Département de langues et lettres romanes, Université de Chicago (Etats-Unis) ; Janet Beizer, professeure, littérature française, titulaire de la chaire C. Douglas Dillon en Civilisation française, Département de langues et lettres romanes, Université d’Harvard (Etats-Unis) ; Arnaud Orain, professeur, histoire de l’économie, Institut d’études européennes, Université de Paris 8 (membre du projet CONDOR – Inventaire analytique et matériel de la correspondance de Condorcet -, financé par l’ANR) ; Antonio Casilli, professeur, sociologie, Telecom Paris (coordinateur du projet Hush – La chaîne d’approvisionnement humaine derrière les technologies intelligentes – financé par l’ANR) ; Mary O Sullivan, professeure, histoire économique, Université de Genève (Suisse) ; Grégoire Borst, professeur, psychologie du développement et neurosciences cognitives de l’éducation, directeur du Laboratoire de psychologie du développement et de l’éducation de l’enfant (LaPsyDÉ – UMR CNRS 8240), Université Paris Cité (coordinateur du projet FakeAd – Détection de fausses informations de l’adolescence à l’âge adulte : de la compréhension des processus psychologiques impliqués à l’évaluation d’une intervention pédagogique en classe – financé par l’ANR)

Avec l’intervention de : Catherine Courtet, responsable scientifique, département Sciences humaines et sociales, Agence nationale de la recherche

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